CSA Ministériel

Lors de ce CSAMEN, la CFDT pointe les choix politiques faits, notamment en matière budgétaire, qui impactent le travail des personnels.

la CFDT fait le constat que les conditions de travail et le pouvoir d’achat se détériorent laissant les personnels désabusés et plein de défiance à l’égard des pouvoirs publics.

De plus, la gestion à courte vue de la situation budgétaire revient à faire porter les efforts d’abord sur les personnels empêchés dans leur travail ou sur les usagers les plus fragiles. C’est inacceptable. Pour la CFDT, c’est la politique fiscale de notre pays qui doit être révisée.

Sur le pouvoir d’achat, les personnels veulent des actes forts de politique salariale, pas des mesurettes qui ne couvrent même pas la perte de pouvoir d’achat qui perdure depuis des décennies.

Sur les conditions de travail la CFDT alerte sur la perte de sens du travail auquel les personnels font face, du fait de l’intensification du travail et des difficultés qui naissent de certaines évolutions et transformations du travail, notamment avec l’école inclusive, la mise en œuvre de nouveaux systèmes d’information, la violence qui s’exprime à l’encontre des agentes et agents, mais aussi entre les élèves, les réformes qui se succèdent sans jamais étudier leurs effets, sans prendre en compte le travail réel ni les besoins des élèves…

Lors du CSAMEN du 6 mai 2025, des évolutions statutaires relatives à l’avancement en classe normale et aux rendez-vous de carrière ont été soumises aux organisations syndicales représentatives. La CFDT apprécie diversement ces mesures compte tenu du contexte salarial dégradé depuis plusieurs années.

  • Une grille d’évolution accélérée

Le ministère propose de supprimer les accélérations de carrière des échelons 6 et 8 de la classe normale destinées à 30% des collègues ayant eu un rendez-vous de carrière, pour réduire la durée des échelons 5, 6, 7 et 8 de la classe normale, ce qui correspond à un gain de 2,5 ans de carrière.

La CFDT s’est toujours opposée à ces accélérations de carrière sources d’inégalités .

Il s’agit donc d’une mesure juste qui bénéficiera à toutes les enseignantes, enseignants, CPE et PsyEN et non plus à quelques-un·e·s.  MAIS , le ministère annonçait des mesures pour les « milieux de carrière » : or les « oubliés de PPCR » (20 à 25 ans de carrière), une fois de plus, ne seront pas concernés.

  • Des « rendez-vous de carrière » reconnectés à la promotion de grade :

Le ministère souhaite que le deuxième et troisième rendez-vous carrière soit organisé lorsque l’agent.e remplit les conditions d’avancement à la hors classe ou à la classe exceptionnelle.

Pour la CFDT, c’est le retour de la logique d’inspection au détriment de la logique d’accompagnement professionnel.
La CFDT demande la suppression de la classe exceptionnelle et l’ajout des échelons de celle-ci dans le grade de la hors classe.

 

  •  La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques déplore l’absence de plan pluriannuel de revalorisation : la mise en œuvre de mesures salariales au coup par coup laissent des collègues amers parce qu’à chaque fois ils et elles ne sont pas concernés.

La CFDT rappelle aussi son opposition à toutes les mesures aussi injustes que celles de la baisse de rémunération pendant les congés pour raison de santé et la suppression de la GIPA, surtout en l’absence de revalorisation du point d’indice.
Nous revendiquons toujours le triplement de l’Isoe, de l’Isae et des indemnités correspondantes pour atteindre 3600 € par an. Cela n’exclut pas les demandes de revalorisation du point d’indice du côté du ministère de la Fonction publique, portées par la CFDT fonction publique.