L’égalité entre les femmes et les hommes n’est toujours pas une réalité dans nos entreprises et administrations !
Les constats du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes.
Dans son rapport annuel, le HCE fait deux constats alarmants:
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Une polarisation sociale autour des enjeux d’égalité de genre notamment dans
les médias et les discours politiques.
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Des inégalités sociales et économiques très nettement persistantes.
Dans le monde du travail, des chiffres alarmants malgré des évolutions.
Il faut noter des évolutions en ce qui concerne le sexisme dans le monde professionnel ou des études (ce qui constitue toujours le principal domaine où l’on considère qu’il y a des inégalités). Dans les expériences relatées par les femmes, on note un recul du sentiment d’avoir été discriminé dans ses choix d’orientation professionnelle (33%, -7) ou dans son travail (41%,-5, ce sont les baisses les plus nettes). L’expérience de l’écart de salaire avec un collègue masculin est également en recul (21%, -3).
Bien que ces indicateurs soient encourageants, les chiffres sont têtus et illustrent ces inégalités au détriment des femmes :
- elles perçoivent des salaires de 23.5 % en moyenne inférieurs à ceux des hommes (en prenant en compte les temps partiels) ;
- elles occupent 42.6 % des emplois de cadre alors qu’elles sont plus diplômées que les hommes ;
- elles représentent 57 % des Smicard-es ;
- elles occupent près de 80 % des emplois à temps partiels dont beaucoup de temps partiels imposés ;
- elles touchent des pensions de retraite de droits directs 38 % moins élevées en moyenne que celles de hommes ;
- elles sont à la tête de 82 % des familles monoparentales ;
- elles prennent 95 % des congés parentaux.
Le sexisme, les inégalités et les atteintes aux droits des femmes continuent de prospérer.
Alors que la lutte contre le sexisme s’intensifie, les violences sexistes et sexuelles déclarées sont en hausse.
Les stéréotypes de genre ont de forts impacts sur les conditions de travail et la reconnaissance des compétences des femmes et des hommes. En effet, dès l’éducation, les orientations professionnelles des filles et des garçons sont spécialisées (et des stéréotypes tels que « les filles sont meilleures en français et les garçons en sciences » engendrent une faible mixité dans certains secteurs professionnels). Plus de 80% de l’emploi est « non-mixte »* (ce qui est le cas du domaine de l’éducation… le premier degré par exemple compte 84% de femmes parmi ses agents…).
Cette ségrégation professionnelle implique une évolution plus restreinte pour les femmes:
- plafond de verre: 22% des femmes parmi les salariés les mieux rémunérés,
- parois de verre: 44 métiers à prédominance masculine pour 23 métiers à prédominance féminine,
- plancher collant: 55% des emplois à bas salaire sont occupés par des femmes.
Les conditions de travail entre métiers à prédominance féminine et masculine ne sont pas valorisées de la même façon… Cela engendre une invisibilité de la pénibilité, des risques professionnels et de l’expertise des métiers féminins. Plus un métier est féminisé, moins il est valorisé !
Agir au quotidien.
L’éducation est un levier incontournable.
Grâce à l’éducation, nous pouvons faire évoluer les mentalités.
Ainsi, l’éducation à la vie affective, relationnelle et sexuelle (EVARS), dont le programme vient enfin d’être publié, est un outil de prise de conscience des inégalités qui persistent. La prise en charge collective de l’EVARS, tant par les 3 séances annuelles que par un travail interdisciplinaire et inter-catégoriel, dans les écoles et établissements, est un enjeu crucial pour l’égalité entre les filles et les garçons, et par extension pour l’égalité entre les femmes et les hommes.
De même, une attention particulière sur la littérature jeunesse est nécessaire, car certains ouvrages peuvent être une acculturation aux stéréotypes de genre…
La CFDT Occitanie, organise une réunion sur « l’égalité professionnelle et la santé des femmes en Occitanie » le 11 mars à 13h30 en présentiel et distanciel. Vous pouvez vous inscrire en cliquant sur l’image :
Communiqué intersyndical : 8 mars 2025 intersyndicale
Manifestations dans vos départements :
ARIEGE
FOIX : à 10h30 sous la halle de Villote
AVEYRON
RODEZ : Rassemblement à 10h30 Place d’Armes
MILLAU : Rassemblement à 10h30 devant la sous-Préfecture
VILLEFRANCHE DE ROUERGUE : Rassemblement à 11h place du St Jean
DECAZEVILLE : Rassemblement à 10h30 au kiosque du jardin public
SAINT AFFRIQUE : Rassemblement 11h au jardin public
HAUTE-GARONNE
TOULOUSE : Square de Gaulle à 15h
SAINT-GAUDENS : place de la poste à 11h
GERS
AUCH : 13h30 Place de la Libération (« sieste féministe ») puis départ en manifestation à 14h
LOT
CAHORS : 16h place de la mairie
HAUTES-PYRENEES
TARBES : 15h place de Verdun, où plusieurs actions seront menées à l’initiative du Collectif 65 Droits Des Femmes, puis manifestation à 17h.
TARN
ALBI : rassemblement et manifestation : RDV à 10h place du Vigan
TARN ET GARONNE
MONTAUBAN : au kiosque, allées Mortarieu à 11h.
Pour aller plus loin : Des droits à défendre et de nouveaux à obtenir !
Le dispositif égalité – diversité de l’académie de Toulouse
Rapport 2025 du HEC sur l’état du sexisme en France
*plus de 60% de l’un des deux sexes.