2025 touche à sa fin, la CFDT Education Formation Recherche Publiques a rencontré le deuxième ministre de l'éducation nationale de l'année. Bilan et perspectives.
Les personnels de direction sont, au moment de dresser le bilan de cette année 2025, assez désabusé·es. L’année écoulée n’a apporté que peu de satisfactions sur le plan de la communication institutionnelle.
La valse des ministres continue sans pour autant s’accompagner des évolutions indispensables notamment en ce qui concerne la gouvernance du système éducatif.
M.Édouard Geffray, notre nouveau ministre, a eu cependant des propos rassurants lors de la rencontre des organisations syndicales en GNPD ou lors d’une bilatérale avec notre secrétaire générale. Il a souhaité limiter les annonces médiatiques.
Il a, hélas, été aussitôt démenti une annonce présidentielle concernant l’interdiction du téléphone portable en lycée.
Comment sur des sujets aussi importants peut on oublier tout ce qui est fait par les acteurs de terrain ? Comme si l’interdiction était la voie unique de résolution d’un problème d’ampleur pour la société.
Sur ce sujet, comme sur tant d’autres, la CFDT rappelle que l’École seule ne pourra pas agir. Et que les réponses doivent être articulées entre actions de prévention, pour lesquelles il faut des moyens humains et financiers, et, si besoin, des sanctions à visées éducatives.
Comment retrouver de la confiance?
C’est aussi par une confiance renouée (cela prendra du temps) avec les cadres et leurs représentants syndicaux que nous pourrons envisager de ne pas reproduire certaines erreurs. Nous avons par exemple rappelé à M le ministre la nécessaire anticipation pour piloter nos établissements. Ce que nous avions annoncé concernant le Y en terminale voie professionnelle est arrivé. Le projet, au départ intéressant, a été peu et mal porté et s’est soldé par un échec.
La CFDT note positivement l’annonce d’un comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle qu’elle revendique depuis plus d’un an.
Pourtant il est permis d’espérer malgré le contexte morose. D’abord La CFDT Éducation a rappelé à M.Edouard Geffray l’importance d’un arbitrage budgétaire favorable pour augmenter l’accès à la hors-classe des collègues promouvables. Pour rappel, plus de 50% des personnels de direction sont promouvables à la hors classe. Il convient évidemment d’être raisonnablement optimiste sur ce sujet.
Un autre sujet est davantage porteur d’espoir pour nos métiers de pilotes du système éducatif. La direction de l’encadrement a ouvert des discussions avec les organisations syndicales autour de trois sujets majeurs :
- l’allègement de la charge de travail ;
- l’attractivité du métier ;
- la réécriture du référentiel des personnels de direction.
Une modernisation de la gouvernance indispensable.
Il y a évidemment des liens entre les trois sujets. La CFDT Éducation Formation Recherche Publiques organise des groupes de travail de ses adhérent·es et militant·es pour élaborer des propositions de modernisation de la gouvernance. Elle est la seule à parler de la mise en place de l’accord télétravail ou d’un nécessaire travail avec les corps d’inspection et les DASEN lors de ces GT. Elle considère qu’un effort important doit être en fait en direction des adjoint·es, notamment en lycée de catégorie élevée. Elle n’imagine pas un allègement de la charge de travail des seul·es personnels de direction mais bien de l’ensemble des agents, dont l’encadrement. Et bien sûr, il faut redonner de l’autonomie aux établissements pour construire les réponses les mieux adaptées au public scolaire accueilli.
N’hésitez pas à nous contacter pour prendre part aux réflexions et faire des propositions. Nos correspondant·es sont présent·es sur l’ensemble du territoire.