En fichier attaché les propos liminaires
Blanchet Académique du 4 mars 2020Académie de ToulousePropos liminaire |
M Le recteur, Mmes et messieurs les membres de la commission Blanchet , tout d’abord au nom du Sgen-CFDT, je souhaite la bienvenue à M Denis, nouveau secrétaire général de l’académie ou plus exactement un bon retour dans notre académie.
1.Constat E3C Accalmie et zones de vigilance. L’appel au calme commun des syndicats perdir et l’apaisement qui semble revenir ne doit pas masquer le fait que les conflits auraient pu être évités avec un timing différent. Les outils auraient pu être prêts, les violences en général évitées. Sur le sujet des E3C, le sgen-CFDT milite toujours pour un contrôle continu qui serait une réelle simplification du bac. Le nombre de PERDIRS en arrêt sur l’académie doit être un signal qui démontre que malgré l’accompagnement mis en place par les services du rectorat, l’état de santé se dégrade. Sur ce point, le CHSCT PERDIR prévu avant les vacances et déplacé doit trouver une autre date. D’ailleurs pour en revenir à l’impréparation, comment ne pas revenir sur la plateforme TSo dont les développeurs n’avaient pas anticipé les droits d’accès pour les PP… Pour paraphraser un homme politique nous pourrions dire que « l’état d’urgence ou de précipitation ne doit pas être un état permanent ».
2.Restons dans le +3-3 avec PARCOURSUP. Pouvez vous nous éclairer sur les avancées quant à la prise en compte des problématiques relevées par le rapport du comité éthique et scientifique de Janvier 2020. Les classes passerelles, les oui si, les parcours EDS et la lisibilité des critères de recrutement du supérieur. En effet si parcoursup a trouvé sa place et a permis une augmentation de 10% de candidats et l’on peut s’en féliciter, la réforme du lycée ne sera réussie que si l’articulation -3 +3 est lisible et sensée pour le public. Se limiter à une réussite technique serait une erreur.
3.Les DG sont aussi un sujet de préoccupation avec pour certains EPLE des minimisations de structure ne prenant pas eu compte la réalité de terrain. Par rebond, créations de postes, climat lors des CA qui alimente la défiance chez les enseignants, et des BMP à foison…Pour d’autres le ré ajustement avec les textes des horaires de SEGPA met certains établissements en difficulté dans leur organisation pédagogique. Côté DG nous avions évoqué en décembre une uniformisation des présentations par les DSDEN- Nous avons constaté que cette préparation de rentrée n’a pas apporté d’amélioration sur ce sujet.
4.J’évoquais plus haut la situation difficile des perdirs. J’ai précédemment évoqué le besoin pour notre corps d’être épaulé par des spécialistes -AS, médecins scolaires, enseignants …- or, aujourd’hui certains établissements – j’entends par cette expression les élèves- sont pénalisés par l’absence de ses « spécialistes ». L’Occitanie, selon le dernier rapport de l’INSEE se paupérise ; certes sur sa partie méditerranéenne mais aussi sur des poches de l’académie de Toulouse. Il ne faut pas négliger que, même si sur certains territoires la part de population défavorisée stagne, c’est à l’intérieur de cette même population que la misère gagne et que nous avons des besoins pour assurer la réussite des élèves.
Pour conclure, notre tutelle est prompte à se servir des conclusions de PISA et des études de l’OCDE , de la D2P devrait aussi appliquer certaines recommandations sur le temps long, la place du diplôme dans les grilles salariales et le recrutement, responsables aussi de l’incapacité du système scolaire à gommer les inégalités. Au niveau de la formation initiale, les modules sur l’inclusion, la pédagogie explicite ont-ils une place suffisante ? Les résultats en matière de réussite éducative de réduction des inégalités sont certes du domaine de l’éducation nationale, mais c’est aussi une philosophie politique couplée à une vision économique et sociale de la société. Dans cette optique, toutes les actions, les leviers et les moyens sont-ils en phase ?
D CHAMINADE Correspondant Académique Perdir