NON il n’y a AUCUN EPSF (Établissement Public des savoirs fondamentaux) prévu dans le Lot!!

Alors que la rumeur devenait de plus en plus grandissante et insistante, le Sgen-CFDT 46 souhaite couper court à la rumeur concernant l'implantation de 3 EPSF (Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux) dans le Lot.

NON, AUCUN EPSF (Établissement Public des Savoirs Fondamentaux) n’est prévu dans le Lot!!

 

Alors que la rumeur devenait de plus en plus grandissante et insistante, le Sgen-CFDT 46 souhaite couper court à la rumeur concernant l’implantation de 3 EPSF (Établissements Publics des Savoirs Fondamentaux) dans le Lot. En effet, lors d’une réunion intersyndicale nationale fin février, 2 organisations syndicales (Unsa et FSU) ont parlé de 3 sites possibles pour des expérimentations locales, citant explicitement Figeac, Martel et Montcuq. Après avoir pris nombreux contacts avec différents interlocuteurs, nous pouvons affirmer qu’il s’agit d’une Fake News!!

 

Oui, les EPSF occupent une grande partie des échanges dans les cours de récréation mais surtout sur les réseaux sociaux où beaucoup de choses circulent… Oui, il est clair que les EPSF posent plus de questions et de craintes qu’autre chose…

 

Non, le Sgen-CFDT 46 ne s’amusera pas à surfer sur les peurs et craintes d’une profession ébranlée par la loi Blanquer dite de la « Confiance » (sic…).

 

Si nous pouvons être aussi catégoriques, c’est que nous avons eu 2 réponses qui convergent: M. Papillon (DASEN du Lot) ainsi que Mme Rilhac (députée porteuse de l’amendement sur les EPSF)! M. le DASEN nous a répondu par écrit que cette rumeur est « fausse et archi fausse »!

 

Mme Rilhac confirme qu’aucune expérimentation dans le Lot est dans les tuyaux du Ministère… le Sgen-CFDT 46 a rencontré Mme la Députée ce mardi à l’Assemblée Nationale (cf. éléments des échanges ci-dessous). Par contre, elle nous confirme connaître cette rumeur qui lui a valu un appel du Ministre mardi spécifiquement sur le Lot!!!!

 

Vous connaissez les valeurs et le fonctionnement du Sgen-CFDT 46: des faits, des faits et encore des faits!

S’il s’agit de créer le buzz sur des sujets précis, nous le faisons mais uniquement après avoir vérifié les données et recoupé les sources ! Dans le cas présent, nous sommes nombreux à nous poser légitiment la question de qui et pourquoi créer et développer cette rumeur?!

Bien entendu, nous nous sommes interrogés: qui est favorable aux EPSF, qui seraient les gagnant-e-s? Les regards se focalisent sur celles et ceux qui semblent satisfaits des EPSF, celles et ceux qui revendiquent à 3/4 mot (c’est plus qu’à demi mais pas assumé à 100%…).

 

Le Sgen-CFDT 46 a fait le choix de ne pas s’associer à l’intersyndicale (nationale avec déclinaison départementale) sur le sujet précis des EPSF… car depuis fin février, cette rumeur existe (personne ne peut le nier puisqu’il s’agit de propos de syndicats nationaux représentatifs… donc bien informés??!… sic) et il est IMPOSSIBLE et INCONCEVABLE de travailler avec des partenaires sur un sujet tout en « faisant semblant de ne pas savoir »!!!!

Le Sgen-CFDT 46 reste opposé aux EPSF (encore plus suite aux explications de la Députée Rilhac)… pour autant, il est pour nous PRIORITAIRE de faire bouger les lignes car l’École primaire ne peut rester sur le fonctionnement datant et « daté » de 1880!! C’est pourquoi le Sgen-CFDT travaille et propose la création de l’établissement du 1er degré (qui n’a rien à voir avec les EPSF ni avec le fonctionnement des EPLE collège et lycée). Pour nous, le temps de décharge, le retour d’emplois d’aide à la direction d’école, de meilleures indemnités, c’est « bien » mais pas suffisant pour répondre à l’École du 21ème siècle, à la réalité des missions tentaculaires de la direction d’école, aux attentes fortes de travailler mieux, d’avoir de meilleures conditions de travail, de faire mieux réussir nos élèves… avec une adaptabilité aux réalités locales (à consonance rurale pour le département du Lot).

 

Cet écrit du Sgen-CFDT 46 engage le syndicat sur les éléments en notre possession à la date de diffusion de cette newsletter.
Si des pressions poussaient fortement pour l’implantation d’EPSF, le Sgen-CFDT 46 s’y opposerait!
En espérant que ce projet d’organisation pédagogique et administratif ne nous sera pas imposé par des lobbies…
C’est pourquoi, le Sgen-CFDT 46 écrit aux différents élus pour faire connaitre sa position claire!

 

RAPPEL:

ÉTABLISSEMENT DES SAVOIRS FONDAMENTAUX: LA SURPRISE DU CHEF!
Le Lot connaissait l’expérimentation sur Martel de l’Ecole du socle en 2014… Avec les EPSF, c’est quelque chose de très différent: il s’agit de nouvelles entités administratives créées par la loi dite « pour une école de la confiance ».
Lors de l’étude de cette loi en février dernier, un amendement proposé en commission des affaires culturelles et de l’éducation a été adopté lors de l’examen de la loi. Il permet, sur proposition des collectivités locales et par arrêté du préfet de créer des établissements qui regrouperont sous l’autorité du principal du collège de secteur l’ensemble des écoles du secteur de recrutement et le collège dans une seule et même structure juridique (un EPLE). Le principal sera aidé d’un (ou plusieurs) directeur adjoint en charge des écoles.

Le choix de faire passer ce texte par amendement interroge. Le ministre avait inscrit la question de la direction d’école à l’agenda social du ministère, une mission parlementaire avait assez largement consulté sur le sujet. On pouvait espérer des avancées dans le dialogue sur un sujet qui touche à la structure même du système éducatif et qui est en lien avec une actualité sociale brûlante: l’implantation des services publics sur le territoire.

Le choix du ministre a été de passer par une porte dérobée pour faire adopter un texte qui ne prend pas en compte la réalité du métier de directeur d’école, qui ne respecte ni les personnels ni les élus locaux. Une méthode sans doute motivée par la volonté d’éviter la concertation, de contourner le conseil d’état et la nécessaire étude d’impact qu’aurait nécessitée l’inscription de ce texte dans la loi.

 

Analyse complète du Sgen-CFDT sur ce sujet: https://www.sgen-cfdt.fr/actu/etablissements-publics-des-savoirs-fondamentaux-un-projet-hors-sol/

 

Le Sgen-CFDT 46 rencontre la Députée Cécile Rilhac à l’Assemblée Nationale sur les EPSF… 

 

Voici les éléments importants à retenir de notre entrevue, à l’Assemblée Nationale, avec la députée Cécile Rilhac:
– le Sgen-CFDT 46 avait demandé une audience dès le soir de la proposition d’amendement, afin de confronter ce projet à la réalité d’un département du Lot
– Mme la Députée avait accepté immédiatement de nous rencontrer
– Dès les 1ers mots échangés ce mardi 19 mars, sa question a été « mais que se passe t-il dans le Lot? Cela fait 2 jours qu’on ne me parle que du Lot! »
– le Sgen-CFDT 46 a dans un 1er temps exposé la réalité des structures pédagogiques de notre département; Mme la Députée a dans la foulée répondu que les EPSF ne pouvaient être appliqués dans le Lot
– le nombre très importants de RPI (environ 50) et la taille des structures écoles (30% d’écoles à 1 classe, 30% d’écoles à 2 classes, 13% d’écoles à 3 classes… 85% des élèves scolarisés dans un RPI) sont des éléments qui imposeraient au-x PE adjoint-s de passer leur temps sur les routes au détriment des missions portées dans le projet des EPSF

– des EPSF « pourraient » exister dans le Lot si accord de tous les interlocuteurs sur un territoire clairement défini (un collège avec 2-3 écoles à proximité directe par exemple)… si et seulement si cela était demandé et porté par le terrain

– il n’y a aucun lien entre la mission flash « direction d’école » portées (entre autre) par la Députée Rilhac  de juillet dernier (article ici: https://www.sgen-cfdt.fr/actu/mission-flash-directeurs-decole-un-rapport-supplementaire-mais-quand-des-mesures-concretes/) et l’amendement EPSF
– il n’y a aucun lien entre les EPSF et les écoles du socle
– il n’y a aucun calibrage quantitatif sur le territoire français concernant les EPSF (il existe déjà des expérimentations et d’autres vont voir le jour)
– en cas d’implantation d’un EPSF, la question du « qui pourra valider ou s’opposer à un EPSF sur son territoire », la question n’est pas encore tranchée… est-ce que le conseil d’école sera consulté ou nécessitera l’accord de ce dernier, la réponse est en cours d’échanges avec le ministère
– en cas d’implantation d’un EPSF, le nombre d’adjoint-s (allant du 1/2 poste à plusieurs postes) se fera en fonction de la taille du secteur et du nombre de classes-élèves

– chaque adjoint serait recruté au sein du corps des PE

– chaque adjoint devrait être rémunéré sur la grille d’un faisant-fonction – cet élément n’a pas été débattu avec Mme la Député, il s’agit de notre analyse syndicale

– il n’y a pas un seul et unique modèle applicable là où l’expérimentation serait proposée – tout dépend de la réalité locale
– si chaque école (comprendre structure scolaire) reste ouverte, alors chaque école garderait son poste de direction
– chaque PE en charge de la direction perdrait alors tout le temps de décharge accordé pour son école – ce temps serait globalisé pour le-s emploi-s d-es adjoint-s
– chaque PE en charge de la direction garderait ses indemnités de direction

– les éléments de rémunération sont en cours de chiffrage et en réflexion avec Bercy

 

Points qui doivent nous maintenir en alerte:

– l’impréparation apparente de l’amendement des EPSF est-elle si avérée que cela? Le ministre Blanquer avait ébauché cette organisation dans son livre Ecole de demain datant de 2016
– entre l’adoption de l’amendement des EPSF et notre rencontre à Mme Rilhac, il y a eu peu de communications officielles du Ministère de l’Education Nationale

– des réponses écrites de députés LREM partent dans tous les sens et contredisent les propos de la députée Rilhac

– des documents plus ou moins internes au mouvement politique La République En Marche ne correspondent pas aux réponses fournies lors de notre entrevue à l’Assemblée

– dans la journée de mardi 19/03, J-M Blanquer a diffusé une vidéo tenant de freiner toute polémique autour des EPSF (vidéo: https://www.facebook.com/EducationFrance/videos/2266943886678760/)

– dans la même journée, J-M Blanquer a affirmé à l’Assemblée Nationale « ce dispositif [EPSF] est fait pour sauver les écoles rurales et pour rassembler les écoles et les collèges qui le désirent! Cela ne sera imposé à personne. Enfin, l’objectif est de consolider le statut de directeur d’école, par conséquent l’école de la République »… Il n’aura échappé à personne qu’actuellement, les directeurs d’école n’ont AUCUN statut et que la discussion sur la direction d’école qui devait se tenir en février dans le cadre de l’agenda social ne s’est pas tenu (on parle désormais de l’ouverture du chantier en mai prochain)

– la loi n’est pas encore définitive… il y a actuellement le « jeu parlementaire » avec une analyse auprès du Sénat puis d’un retour à l’Assemblée Nationale… donc d’ici le mois de mai 2019, beaucoup de choses peuvent évoluer!

– à l’instant T, le Sgen-CFDT ne donne aucune CONFIANCE à la loi CONFIANCE du gouvernement…

 

… tous ces éléments ne constituent pas une liste figée…

 

Politique fiction: un EPSF dans le Lot, cela aurait quelle tête?   

 

Imaginons qu’un EPSF était imposé dans le Lot… Imaginons quel serait l’impact financier pour les personnels concernés… un pur exemple de politique fiction donc!!

 

Prenons 2 exemples dans le département du Lot afin de tenter d’estimer les conséquences de la création d’EPSF… (pour être honnête, nous avions écrit ceci avant l’arrivée de la rumeur… l’exemple de Figeac est donc particulièrement bien « tombé » mails c’est un réel hasard!).

 

Collège de Figeac-Bagnac:

Le collège compte actuellement 595 élèves pour 23 divisons.
Il y a actuellement 20 écoles (entre 1 et 10 classes) rattachées au collège Figeac Masbou-Bagnac pour un total de 1315 élèves.
Le temps de décharge global de direction alloué à toutes les écoles correspond à environ 2 emplois (1,5 décharge + 11 jours/mois)

 

En 2018-2019, voici les chiffres:

L’enveloppe indemnitaire des missions de direction (des 20 collègues en charge de leur école) correspond à 65 400€ par an soit 5 450€ par mois – cela serait donc maintenu pour chaque personnel en charge de la direction!
Le personnel de direction touche un régime indemnitaire de 13 600€ par an soit 1 135€ par mois.

 

Avec l’école des savoirs fondamentaux:

Le personnel de direction toucherait un régime indemnitaire de 20 305€ par an soit 1 692€ par mois de prime.
L’indemnitaire de 2 emplois de PE faisant fonction de personnel de direction serait de 20 000€ par an (une indemnité de 10 000€ par adjoint-e sans compter son salaire de base).
L’Etat sera donc perdant d’un point de vue financier en devant mieux rémunérer le Perdir, payer 2 adjoints PE et maintenir l’indemnitaire de 20 PE… mais c’est le coût pour maintenir des interlocuteurs de proximité dans chaque école.

 

 

Collège de Luzech:

Le collège compte actuellement 317 élèves pour 14 divisions.
Il y a actuellement 14 écoles (entre 1 et 7 classes) rattachées au collège de Luzech pour un total de 851 élèves du primaire.
Le temps de décharge de direction alloué à toutes les écoles correspond à environ 1,5 emploi par mois (3 jours de décharge par semaine + 10 jours par mois)

 

En 2018-2019, voici les chiffres:
L’enveloppe indemnitaire des missions de direction (des 14 collègues en charge de leur école) correspond à 46 200€ par an soit 3 850€ par mois de prime – cela serait donc maintenu pour chaque personnel en charge de la direction!
Le personnel de direction touche un régime indemnitaire de 9 650€ par an soit 804€ par mois de prime.

 

Avec l’école des savoirs fondamentaux:

Le personnel de direction toucherait un régime indemnitaire de 16 500€ par an soit 1 375€ par mois.
L’indemnitaire d’1,5 emploi de PE faisant fonction de personnel de direction serait de 12 900€ par an (une indemnité de 8 600€ par adjoint-e ayant un 3/4 temps de travail sur la direction sans compter son salaire de base).
L’Etat sera donc perdant d’un point de vue financier en devant mieux rémunérer le Perdir, payer 1,5 adjoint PE et maintenir l’indemnitaire de 14 PE… mais c’est le coût pour maintenir des interlocuteurs de proximité dans chaque école.