CTA ACADÉMIQUE 15 MARS 2021- Déclaration liminaire Sgen-CFDT

Déclaration liminaire du Sgen-CFDT lors du CTA du 15 mars 2021

CTA du 15 mars 2021

Académie de Toulouse

Propos liminaire

Monsieur le Recteur, Mesdames et Messieurs les membres de l’Administration, chers collègues et camarades,

Le Grenelle de l’Éducation s’est achevé. À l’heure actuelle, hormis la prime de 150 € nets pour l’équipement informatique qui a été versée (et sera versée en janvier tous les ans), ainsi que la revalorisation des premiers échelons de la carrière des enseignants (dont l’impact est très limité sur certains échelons et nul pour 2/3 des enseignants déjà en poste), les débats sur l’école, son système de gestion, sa place dans la société y sont allés bon train. Il est vrai que les idées ne coûtent pas cher au pays des Lumières !

Le Ministre déclarait le 28 octobre 2020 à l’Assemblée Nationale « Le Grenelle de l’éducation […] aura vocation à valoriser tous nos personnels et à donner à nos professeurs la place centrale qui leur revient dans la société. Il engagera aussi une logique pluriannuelle – je défends l’idée d’une loi de programmation qui tirera les conséquences des travaux du Grenelle. »

Il y a loin de la coupe aux lèvres ! Tous les personnels n’ont pas été revalorisés et certainement pas les non-enseignants, par ailleurs, la loi de programmation n’aura pas plus lieu que les calendes grecques car conditionnée à la réforme des retraites de la fonction publique, elle-même rejetée par les fonctionnaires… Au final, il ne faut pas être grand clerc pour constater que très peu d’efforts ont été faits alors que d’autres Ministres ont eu plus de courage : refonte des carrières de la Police Nationale il y a quelques années, revalorisation de la fonction publique hospitalière, revalorisation des indemnités au Ministère des Finances, etc.

Les personnels de notre Administration ont besoin de reconnaissance, qu’ils soient enseignants ou non-enseignants, ainsi que d’une revalorisation générale urgente afin que les métiers restent attractifs pour le meilleur service public rendu aux usagers et aux élèves. Tout cela passe donc par une amélioration des conditions de travail qu’elles soient monétaires ou matérielles (comme le nombre d’élèves par classe, la politique de remplacement, etc. ).

Il fut un temps où les Ministres osaient dire qu’un fonctionnaire devait faire envie et non pitié car ils croyaient dans le service public à la Française. Ce temps semble désormais révolu et les conséquences à terme seront funestes pour les plus démunis et les plus fragiles qui sont les premiers usagers du service public. C’est un sérieux coup de canif dans le contrat social à la Française et une erreur monumentale pour la démocratie que l’extrême-droite attend sagement et patiemment au tournant… Le pari risqué du Président de la République et de son gouvernement est perdu quoi qu’il arrive, car quoi qu’il en coûte, la justice sociale n’est pas au rendez-vous !

En vous remerciant pour votre écoute, nous vous prions de croire, Monsieur le Recteur, à l’attachement pour notre service public d’éducation.

Fabian BERGÈS et Nadine BIELLE,
Élus Sgen-CFDT Midi-Pyrénées au CTA.