Déclaration du Sgen-CFDT: AVEYRON au CDEN du 8 février 2018

e département de l'Aveyron va perdre 10 postes à la rentée 2018. Depuis 8 ans, nous n'avons que
des dotations négatives ou nulles. Ce calcul est fait au regard de la perte d'élèves et du P/E. Cette
logique comptable ne suffit plus à ...

 Déclaration du Sgen-CFDT Aveyron au CDEN  du 8 février 2018

Madame la Préfète, Monsieur le Directeur Académique,
Mesdames et Messieurs les membres du CDEN,

Le département de l’Aveyron va perdre 10 postes à la rentée 2018. Depuis 8 ans, nous n’avons que
des dotations négatives ou nulles. Ce calcul est fait au regard de la perte d’élèves et du P/E. Cette
logique comptable ne suffit plus à offrir aux élèves et aux enseignants des conditions de travail
correctes, des temps de trajet raisonnables et une dynamique pédagogique profitable à tous. Le
nombre de niveaux par classe augmente et nombre de collègues constatent qu’il leur est difficile
d’enseigner de façon satisfaisante.

Les petites structures sont les premières victimes de cette situation. Dans votre projet de carte
scolaire, une école à 24 élèves va perdre son appui pédagogique et l’enseignant.e se retrouvera
seul.e pour assurer sa mission pédagogique. Ces conditions ne sont pas acceptables, les élèves et
les collègues méritent un meilleur traitement de la part de l’école de la République. Afin de permettre
aux petites structures d’être moins victimes d’effets de seuils, nous demandons à ce que les enfants
de 2 ans soient comptabilisés pour pouvoir les accueillir dans de bonnes conditions.

Le Sgen-CFDT revendique une prise en charge particulière pour les départements ruraux et nous
voudrions savoir si nous connaissons à ce jour la répartition des 100 postes « ruralité ».
Concernant les écoles de ville, , si le Sgen-CFDT est favorable au dédoublement des CP en REP,
nous dénonçons la fermeture de 2 postes « Plus de maître que de classes ». L’amélioration des
conditions de travail des CP ne doit pas se faire au détriment des autres élèves du REP qui méritent
eux aussi une aide particulière. Préserver ces 2 postes permettrait aux école de ce secteur
d’accompagner tous les élèves dans leur parcours de façon équitable.

Dans cette même logique, nous demandons à ce que les écoles qui ne sont pas classées REP mais
qui accueillent un public similaire puissent bénéficier des mêmes conditions de travail, notamment à
Villefranche de Rouergue où vous allez fermer un demi poste et à Onet le Château où vous n’allez
pas en ouvrir. Ces écoles méritent une attention particulière de votre part.

Les écoles rurales et les écoles urbaines, rencontrent des problèmes similaires : le manque
d’accompagnement de la part des RASED. Ces personnels ne sont pas présents en nombre suffisant
pour pouvoir répondre à toutes les demandes de suivi qui leur parviennent. Ils sont contraints à ne
faire presque plus que des bilans et à donner des conseils aux collègues. Une fois encore, ce sont
les élèves qui ont le plus besoin d’aide qui sont victimes du manque de moyens alloués par notre
gouvernement.

Il en est de même pour le poste de conseiller pédagogique que vous comptez supprimer sur la
circonscription de Decazeville-Villefranche de Rouergue. Ces personnels sont là pour accompagner
les équipes dans leurs projets pédagogiques. Ils ne sont pas assez nombreux pour pouvoir le faire
de façon satisfaisante et souffrent d’être contraints d’accompagner les collègues « à distance », par
mail ou par téléphone tant leurs missions sont nombreuses.

Le Sgen-CFDT souhaite également vous alerter sur la situation de l’accueil des élèves à besoins
particuliers. Les conditions de mise en oeuvre de la loi de 2005 ne sont pas réunies à ce jour, les
personnels en charge de l’accompagnement des élèves et les enseignants qui les accueillent
souffrent de la contradiction entre les objectifs assignés et les moyens alloués à la politique
d’inclusion. Nous demandons une formation initiale et continue à la hauteur de l’enjeu, nous
demandons du temps de concertation avec les professionnels spécialisés afin d’améliorer la prise en
charge globale de l’enfant, nous demandons à ce que les personnels accompagnants AESH soient
employés à plein temps sur des emplois pérennes.