Revue de presse
Le Monde
07 janvier
Le ministre de l’éducation nationale a annoncé que l’examen deviendra un prérequis pour entrer au lycée. Un rôle qu’il n’a jamais eu, alors qu’il reposait de plus en plus sur le principe d’attestation d’acquis. Les conséquences d’une telle décision pour les élèves suscitent d’importantes inquiétudes.
« Avec ce nouveau statut du brevet et des groupes de niveau au collège, on risque de voir la logique du socle commun jusqu’à 16 ans se disloquer » Alexis Torchet, secrétaire national.
Aef Info
09 janvier
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, met surtout en avant des « désaccords » avec les décisions de l’ancien ministre, notamment sur le collège. Dès lors, elle « espère que le prochain ministre sera en capacité d’articuler le dialogue social et de réinterroger des décisions prises récemment, car d’un côté il faut lutter contre le harcèlement, favoriser l’inclusion et les compétences psycho-sociales, former les professeurs, mais de l’autre on rend plus difficiles les départs en formation, on déploie les groupes de niveaux qui ne vont pas dans le sens d’une politique d’inclusion… »
BFM TV
09 janvier
Gabriel Attal sera resté au ministère de l’Éducation nationale cinq mois et vingt jours. Plusieurs syndicats enseignants déplorent le rapide passage de celui qui a été nommé Premier ministre ce mardi. Il sera resté cinq mois au ministère de l’Éducation nationale. Les principaux syndicats enseignants ont déploré mardi un « passage éclair » de Gabriel Attal au ministère de l’Education, jugeant que ce poste n’avait été qu' »un marche-pied » pour le nouveau titulaire de Matignon.
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, s’interroge sur « l’importance accordée ou non aux enjeux éducatifs par l’exécutif » et « la continuité de la politique éducative ».
« Nous allons avoir à la fois un président de la République et un Premier ministre qui affichent tous deux une volonté très forte d’agir sur les sujets éducatifs », a-t-elle relevé. « Cela n’augure que peu d’autonomie pour le ou la futur(e) ministre de l’Éducation ».
RMC
11 janvier
Amélie Oudéa-Castéra à l’Education: les syndicats d’enseignants entre « colère » et « inquiétude »
Les syndicats d’enseignants ont réagi assez vivement jeudi à l’annonce de la nomination d’Amélie Oudéa-Castéra au poste de ministre de l’Education nationale, de la Jeunesse, des Sports et des Jeux olympiques. Explications.
Pour Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, il faut « attendre de voir ». « Mais le signal renvoyé avec une ministre des Sports et des JO à laquelle on ajoute l’Éducation nationale est tellement à l’opposé de l’affirmation d’une priorité absolue à l’éducation que ça ne fait pas sens ».
Le Monde
12 janvier
Emmanuel Macron demande à ses ministres « des résultats », « de la solidarité et de la vitesse »
Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT, s’interroge sur « l’importance accordée ou non aux enjeux éducatifs par l’exécutif » et « la continuité de la politique éducative.
Aef Info
12 janvier
La ministre chargée des lycées professionnels, Carole Grandjean, a dévoilé ce mercredi sa réforme de l’année de terminale. Les parcours seront modulaires, selon les projets des élèves.
Confortée dans ses fonctions de ministre de l’ESR au sein du gouvernement de Gabriel Attal, constitué jeudi 11 janvier 2024, Sylvie Retailleau entend « poursuivre, avec toute son énergie les travaux engagés à la tête du MESR », déclare-t-elle sur X. Mise en place des agences de programmes, simplification de l’écosystème de la recherche, plan SHS, revalorisation du doctorat, rénovation de la recherche biomédicale, avenir des labex, etc., les dossiers qui attendent la ministre en matière de recherche et d’innovation sont nombreux. […] ce nouveau rôle donné aux ONR inquiète les organisations syndicales qui déplorent « un flou » autour des annonces. « S’agit-il d’une transformation ou d’une mission qui leur est allouée en plus de leurs autres missions ? Quelles interactions auront-elles avec la communauté scientifique ? », se demande le Sgen-CFDT. Côté universités, « comment et avec quels moyens seront-elles cheffes de file de la recherche sur leur site ? Quelles conséquences en termes de gestion des ressources humaines ? ».
TF1
13 janvier
Le prestigieux collège-lycée “Stanislas” se situe en plein cœur du sixième arrondissement de Paris. C’est un établissement privé, catholique et sélectif. C’est en ce lieu que la nouvelle ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, a scolarisé ses trois enfants. Un choix qu’elle assumait hier, vendredi 12 janvier, lors de son tout premier déplacement. Aujourd’hui, la ministre fait son mea culpa et adresse un message d’excuses aux enseignants. Mais la polémique pose une question : le privé est-il la solution au manque de professeurs dans le public ? Chaque année, plus de quinze millions d’heures de cours sont perdues à cause du non-remplacement de professeurs absents. C’était même un chantier prioritaire pour Emmanuel Macron, d’après son discours en avril 2023. Et neuf mois plus tard, les salaires ont, comme promis, augmenté. C’est une hausse de 11% en moyenne, soit 258 euros nets par mois de plus, entre 2022 et 2024. En revanche, l’engagement de remplacer systématiquement les profs absents n’est pas tenu.
Médiapart
13 janvier
Oudéa-Castéra : la colère continue de monter malgré les excuses de la ministre
La tension ne faiblit pas autour d’Amélie Oudéa-Castéra, qui a reconnu avoir pu « blesser » les enseignants. Interrogée par Mediapart sur son choix de l’établissement privé Stanislas pour ses enfants vendredi, Amélie Oudéa-Castéra a invoqué le « paquet d’heures non remplacées » dans le public. Sur le fond, la ministre ne lâche pas l’institution catholique, pourtant visée par une enquête administrative.
Les Echos
17 janvier
Les enseignants perplexes après les annonces d’Emmanuel Macron
Va-t-on vers « une semaine de 35 heures » de cours pour les collégiens ? s’interroge, un brin agacée, Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT. Emmanuel Macron a annoncé, mardi soir, des cours de théâtre pour les collégiens. Ce sera « un passage obligé » dès la rentrée prochaine, a-t-il précisé. S’y ajouteront un renforcement en histoire de l’art (au collège et au lycée), plus de sport, plus de temps pour l’orientation et un doublement horaire de « l’instruction civique ».
L’OBS
17 janvier
Des modalités qui interrogent aussi Lætitia Aresu, secrétaire nationale du Syndicat général de l’Éducation nationale-CFDT. « Je suis moi-même professeur de français en collège, et le théâtre est un très bon outil pédagogique pour un certain nombre de compétences. Le rendre obligatoire pourquoi pas, mais avec quels moyens ? Il va falloir des moyens humains, financiers, matériels. Il faut du temps pour que ça s’intègre dans l’emploi du temps des élèves. »
« Le problème c’est qu’on est dans un empilement de dispositifs, de nouvelles préconisations, sans réfléchir à la cohérence de l’ensemble, déplore-t-elle en évoquant le reste des annonces du président pour l’éducation, qui relèvent surtout de la “com” selon elle. Derrière, les établissements sont bien en difficulté pour tout mettre en œuvre, parce que les moyens ne sont pas au rendez-vous ? A la fin, ce sont les conditions de travail de tous les personnels qui se détériorent. »
Ouest France
19 janvier
Éducation dans la Manche : le syndicat Sgen-CFDT réagit à propos de la carte scolaire
Le syndicat enseignant Sgen-CFDT de la Manche n’est pas vraiment d’accord avec les nouvelles dispositions de la carte scolaire établie par la rectrice de l’académie. Après la tenue du Comité Social d’Administration (CSA) de proximités, jeudi 18 janvier 2024, le syndicat enseignant Sgen-CFDT de la Manche réagit à la carte scolaire. « Dans le premier degré, au regard des 110 retraits de postes décidés par le Ministère pour l’académie de Normandie, la rectrice a décidé de répartir les suppressions ainsi : Calvados : moins 25 ; Eure : moins 27 ; Manche : moins 23 ; Orne : moins 21 ; Seine-Maritime : moins 14. »
Redoublement : « Une défiance des familles »
« Pisa analyse le bien-être des élèves et notamment le rapport à la famille : les pays qui réussissent le mieux sont ceux qui impliquent les parents dans la co-éducation c’est-à-dire dans le parcours de l’élève. Cela passe par leur rôle de répétiteur à la maison, mais aussi par leur présence à l’intérieur de l’établissement, rassurante pour les enfants », décrit Caroline Brisedoux.
S’agissant du redoublement, donner le dernier mot à l’enseignant comme le prévoit Gabriel Attal, « ne va pas dans ce sens et peut instaurer une défiance. Le travail des enseignants est de construire avec la famille. Quand l’élève est en difficulté, un dialogue s’instaure avec la famille, il s’agit de la convaincre de maintenir l’élève (un terme que l’on préfère aujourd’hui à celui de redoublement) et souvent il n’y a pas grand-chose à faire ».
France Bleu
24 janvier
Les syndicats enseignants ont boycotté une réunion au rectorat ce mercredi à Nancy. Elle devait évoquer le projet de carte scolaire en Meurthe-et-Moselle pour la rentrée prochaine. Manière pour eux de dénoncer les 54 suppressions de postes prévues dans le premier degré.
Les syndicats mettent en avant des conditions de travail complexes avec des élèves qui présentent de plus en plus – et notamment depuis la crise covid – des difficultés d’apprentissage et de comportement. « Dès la maternelle, on a de plus en plus de remontées de collègues en difficulté », souligne Ludovic Keller, professeur des écoles et représentant Sgen-CFDT en commission carte scolaire. « Des élèves qui ont du mal à respecter le cadre de la classe. Dans une classe qui peut être chargée en maternelle, entre 25 et 30 élèves, il suffit d’avoir 2-3 élèves avec des troubles du comportement pour que la classe soit extrêmement difficile à gérer. »
Focus Le Média
26 janvier
Polémique Amélie Oudéa-Castera, la colère des profs et des élèves – Le Dossier
Intervention de Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT : Alors que les polémiques autour d’Amélie Oudéa-Castéra ne cessent de prendre de l’ampleur, le milieu éducatif ne décolère pas et fait resurgir de nombreuses revendications. Faisons le focus sur cette colère des professeurs et enseignants dans ce dossier.