SANTE MENTALE : nouvelle alerte sur sa dégradation chez les jeunes

Une nouvelle étude alerte à nouveau sur la détérioration de la santé mentale des jeunes.

17 000 jeunes de 11 à 24 ans – collégiens, lycéens et étudiants – ont pris part à l’étude Mentalo coordonnée par l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et l’université Paris Cité.
Objectif : identifier, à travers un suivi longitudinal, les déterminants de la santé mentale (facteurs de vulnérabilité ou, au contraire, de résilience).
A ce stade, les chercheurs ont dévoilé les premiers résultats à la presse, sur la base de 15 000 répondants.

Quelques chiffres :

  • 1/3 déclare des signes de détresse psychologique de type anxio-dépressif modéré à sévère. Parmi ces jeunes, les filles sont presque deux fois plus touchées que les garçons.

Remarque : les hospitalisations pour « geste auto-infligé » – tentative de suicide, scarifications, brûlures…- ont encore augmenté, en 2024, pour les jeunes filles et les jeunes femmes, selon le bilan annuel national de Santé Publique France.

  • 1/4 déclarent ne jamais en parler.

Les facteurs de vulnérabilité :
– 40% déclarent un sentiment de solitude qui augmente avec l’âge
– 10% déclarent une situation familiale mauvaise ou très mauvaise
– 50% déclarent une pression à la réussite

Lien avec le sommeil et les écrans
– 1/4 passent plus de cinq heures par jour sur les écrans, dont 9 % plus de sept heures (parmi ces derniers, 60 % ont un risque de détresse modérée à sévère).
62 % de jeunes sont rivés à leurs écrans après 22 heures (20 heures pour les collégiens) : parmi eux, 50% déclarent ne pas aller bien, contre 10 % chez ceux qui ne le font qu’occasionnellement.
Remarque : Corrélation n’est pas causalité et le « mode d’utilisation » est important : « Regarder des vidéos au hasard, scroller en continu d’un contenu numérique à un autre, a un tout autre impact que faire des recherches pour l’école, s’informer, regarder un film, communiquer avec des amis… »
– 40% déclarent une potentielle dépendance
– 10% seraient addicts au porno : 17 % chez les garçons, contre 3 % chez les filles.

A savoir

Un nouveau site grand public dédié à la Santé Mentale pour informer, orienter… : Info Service Santé Mentale