Le Sgen-CFDT MP a été reçu ce jour, 26 mars, par Monsieur Agar, IPR Occitan.
Nous avons pu faire part de l’inquiétude légitime des enseignant.e.s d’occitan de notre académie.
Nous avons rappelé le positionnement du Sgen-CFDT :
Le Sgen-CFDT s’est toujours positionné pour la défense des langues régionales et donc pour celle de l’occitan dans l’académie de Toulouse car c’est un élément important de notre patrimoine régional et aussi en ce qui concerne les élèves pour la prise en compte de la plus grande diversité pédagogique et déjà pour permettre la valorisation des compétences dans cet enseignement au Bac. De plus de nombreux élèves ont par le passé pu valoriser ces compétences pour leur avenir professionnel en devenant enseignant d’occitan dans le 1er ou 2nd degré.
Nous avons posé en préambule la situation qui a posé problème.
Par le passé du fait d’une convention entre la région et l’éducation nationale les moyens accordés aux établissements l’étaient hors DGH. Or pour la prochaine rentrée seul les moyens affectés aux sections bilingues ont été attribués hors DGH et pour ce qui est des moyens affectés pour l’occitan optionnel ils ont été inclus dans la DGH globale des établissements, donc , si l’on peut dire ,dans le « pot commun » sans aucun fléchage ce qui a eu pour conséquence la disparition de l’enseignement de l’occitan optionnel dans certains établissements car ces heures ont été affectées ailleurs. Il semblerait qu’après des protestations légitimes ( élu.e.s , personnels , associations) certaines situations aient évoluées favorablement mais pas dans tous les établissements qui proposaient cette option l’année d’avant.
Le Sgen-CFDT note la création d’un enseignement de spécialité langues régionales dans 3 établissements de notre académie. Peut être faudrait-il l’étendre à d’autres départements à l’avenir vu la taille de l’académie de Toulouse.
Nous avons souhaité avoir un premier bilan sur les conséquences de la nouvelle forme d’attribution des moyens sur l’enseignement de l’occitan à la prochaine rentrée, sur les collègues occitanistes et sur les possibilités offertes aux élèves.
Nous avons fait part de nos propositions.
Tout d’abord un retour à l’ancienne forme d’attribution des moyens (c’est-à-dire hors DGH ) en conformité avec la convention région/ rectorat.
Dans les cas contraire si l’enseignement de l’occitan optionnel est pris dans la DGH globale il est indispensable que ces heures soient fléchées pour qu’elles soient bien attribuées à l’occitan.
Ensuite nous avons souhaité que M L’IPR prenne l’attache des chefs d’établissements pour que l’occitan puisse être proposé comme enseignement de spécialité à tous les élèves issus de 2nde (comme indiqué sur les documents de référence sur eduscol) et que les élèves bilingues ( mais pas que ) puissent choisir l’occitan en LVB au bac.
Nous avons indiqué que si l’occitan ne peut être présenté au bac que comme une LVC(en option) il n’est absolument pas normal qu’il ne soit pas par exemple au même coefficient que le latin.
A nos yeux et ceux de nos collègues les langues régionales méritent la même valorisation que les langues anciennes.
Là aussi sans l’appui de l’IPR les choses ne bougeront pas : nous avons dit combien il était important que nos demandes soient relayées au niveau national.
Nous avons fait part de notre inquiétude sur les conséquences d’une fragilisation de l’occitan sur le 2nd degré au niveau de l’enseignement supérieur.
Nous avons proposé que l’occitan soit valorisé comme moyen de développer les aptitudes cognitives.
Nous avons demandé la mise en œuvre des moyens nécessaires pour assurer une pérennité des dispositifs et ainsi permettre des conditions de travail plus sereines aux personnels.
Eléments de réponse apportés par M l’IPR :
- Un CAEOC se tiendra avant la fin de l’année scolaire
- Sur les moyens : attention les moyens ont toujours été financés uniquement par le ministère. Pas de lien avec la convention région.
- Moyens 2019/2020 : A ce jour et en cours d’ajustement un volume de moins 5% en heures, mais à suivre car chaque situation est vue au cas par cas. 1 ETP en moins pour la rentrée scolaire 2019/2020.
- Les moyens pour les parcours bilingues sont assurés
- Le niveau C1 est visé pour les élèves fin Terminale ce qui implique que l’apprentissage débute tôt dans le parcours de l’élève.
- Convention Région : Deux conseils départementaux n’ont pas encore signé, l’Ariège et le Lot.
Pour toute question relative à ce dossier, contact : toulouse@sgen.cfdt.fr